Prix Océanes 2007

Jean Teulé
"Je, François Villon"

Rocambolesques et très cruelles aventures du poète François Villon.
Le dépaysement est total. Se lit en regardant des peintures d'époque.
Très plaisant, à condition d'avoir le cœur bien accroché.

Pour tout dire, j'ai pris un "pied d'enfer" à le lire. Je me suis complètement oublié. C'est ça qui est fort dans la lecture !!

10/10

François Dupeyron
"Le grand soir"

Le double sujet m'a tout particulièrement intéressé : Gustave Courbet et la Commune.
Ce roman m'a culturellement enrichi. J'ai appris beaucoup de choses.
Le caractère de Courbet et violence de la Commune sont bien rendus. Le passage sur cette dernière est passionnant.
Par contre, le dépaysement n'est pas flagrant, et la lecture m'a été un peu laborieuse.

8/10

Patrick Rambaud
"Le chat botté"

Une époque floue, obscure et compliquée pour ses contemporains.
Une époque qui le reste aussi pour moi.

Grâce à la rigueur et la précision de l'auteur, le brouillard est un peu levé, mais je reste toujours perdu.
Le plus gênant est que les personnages manquaient réellement d'épaisseur. Surtout Napoléon. Impossible de s'attacher à leurs aventures.

0/10

Max Genève
"Mozart, c'est moi"

Une construction un peu artificielle : l'alternance entre la (fin de) vie de Mozart (XVIIIème) et celle de Pappano (XXIème), chaque paragraphe est précédé de son petit résumé, une enquête policière qui n'apporte rien sinon de donner envie de lire la suite.
Car le procédé est efficace, puisqu'à partir du 1er mort le roman se dévore comme un polar. Certes, le dénouement est un peu décevant et la chute est un peu attendue (elle est dans le titre).

Mais, le résultat est quand même là :
on aura écouté tous ses CD de Mozart pendant la lecture !

Mission accomplie, donc !?

4/10

Jean-Pierre Luminet
"Le secret de Copernic"

Captivant !
Il faut croire que l'époque me passionne. J'aime à lire les dialogues des personnages. J'aime à imaginer leurs coutumes et usages. C'est très dépaysant.
Mais, il n'y a pas que cela. Malgré, ou grâce au style littéraire commun, et alors que l'on est vite perdu dans toutes intrigues politiques des très nombreux personnages, on ne se sent jamais exclu du roman. La rigueur de l'auteur fait qu'on peut toujours s'appuyer sur des éléments solides :
la profondeurs de certains personnages, des repères historiques forts, précision géographique et temporel, une peinture de l'époque dense.

Pour tout dire, j'ai pris un "pied d'enfer" à le lire. Je me suis complètement oublié. C'est ça qui est fort dans la lecture !!

10/10

Rémi Kauffer
"Le réseau Bucéphale"

Je n'aurais rien de mal à dire de ce roman, mais rien d'extraordinaire non plus. Le début commence presque comme un polar. La technique littéraire est classique.
L'auteur a fait une compilation de toutes les expériences types vécues par les résistants. On a l'impression de scènes obligées.

Ceci dit, un jeune comme moi palpe d'un peu plus près certaines réalités de la guerre : le courage, l'organisation, l'initiative, les souffrances. Les scènes de tortures m'ont paru plus dures que pour "Je, François Vuillon", car plus proches de mon époque.
Au même moment où je les lisait, des gens étaient peut-être réellement torturés ! On n'en finira donc jamais ?

6/10