Jean
Teulé "Je, François Villon"

Rocambolesques et très cruelles aventures du poète François Villon. Le
dépaysement est total. Se lit en regardant des peintures d'époque. Très plaisant,
à condition d'avoir le cœur bien accroché. Pour tout dire, j'ai pris
un "pied d'enfer" à le lire. Je me suis complètement oublié.
C'est ça qui est fort dans la lecture !! 10/10 | François
Dupeyron "Le grand soir"
 Le double
sujet m'a tout particulièrement intéressé : Gustave Courbet
et la Commune. Ce roman m'a culturellement enrichi. J'ai appris beaucoup de
choses. Le caractère de Courbet et violence de la Commune sont bien
rendus. Le passage sur cette dernière est passionnant. Par contre, le
dépaysement n'est pas flagrant, et la lecture m'a été un
peu laborieuse. 8/10 |
Patrick Rambaud "Le
chat botté" 
Une époque floue, obscure et compliquée pour ses contemporains. Une
époque qui le reste aussi pour moi. Grâce à la rigueur
et la précision de l'auteur, le brouillard est un peu levé, mais
je reste toujours perdu. Le plus gênant est que les personnages manquaient
réellement d'épaisseur. Surtout Napoléon. Impossible de s'attacher
à leurs aventures. 0/10 | Max
Genève "Mozart, c'est moi"
 Une construction
un peu artificielle : l'alternance entre la (fin de) vie de Mozart (XVIIIème)
et celle de Pappano (XXIème), chaque paragraphe est précédé
de son petit résumé, une enquête policière qui n'apporte
rien sinon de donner envie de lire la suite. Car le procédé est
efficace, puisqu'à partir du 1er mort le roman se dévore comme un
polar. Certes, le dénouement est un peu décevant et la chute est
un peu attendue (elle est dans le titre). Mais, le résultat est quand
même là : on aura écouté tous ses CD de Mozart
pendant la lecture ! Mission accomplie, donc !? 4/10 |
Jean-Pierre
Luminet "Le secret de Copernic"

Captivant ! Il faut croire que l'époque me passionne. J'aime à
lire les dialogues des personnages. J'aime à imaginer leurs coutumes et
usages. C'est très dépaysant. Mais, il n'y a pas que cela.
Malgré, ou grâce au style littéraire commun, et alors que l'on est vite perdu
dans toutes intrigues politiques des très nombreux personnages, on ne se sent
jamais exclu du roman. La rigueur de l'auteur fait qu'on peut toujours s'appuyer
sur des éléments solides : la profondeurs de certains personnages, des
repères historiques forts, précision géographique et temporel, une peinture de
l'époque dense. Pour tout dire, j'ai pris un "pied d'enfer"
à le lire. Je me suis complètement oublié. C'est ça
qui est fort dans la lecture !! 10/10 |
Rémi Kauffer
"Le réseau Bucéphale"

Je n'aurais rien de mal à dire de ce roman, mais rien d'extraordinaire
non plus. Le début commence presque comme un polar. La technique
littéraire est classique.
L'auteur a fait une compilation de toutes les expériences types
vécues par les résistants. On a l'impression de scènes
obligées.
Ceci dit, un jeune comme moi palpe d'un peu plus près
certaines réalités de la guerre : le courage, l'organisation, l'initiative,
les souffrances. Les scènes de tortures m'ont paru plus dures que pour
"Je, François Vuillon", car plus proches de mon
époque. Au même moment où je les lisait, des gens étaient
peut-être réellement torturés ! On n'en finira donc jamais
? 6/10 |