Livres et magazines qui m'ont influencé
parce que la musique se lit au moins autant qu'elle ne s'écoute

D'Head Banger n°1
"Les 100 meilleurs albums du hard 1968-1990 "

C'est ce que l'on peut appeler un livre de chevet (1990).
J'ai lu les chroniques des disques d'AC/DC, d'Aerosmith, de Metallica ou de Faith No More des dizaines de fois et des dizaines de fois. Et pourtant, je ne connaissais que quelques chansons,
Mais ce n'est rien à coté du nombre d'heures que j'ai passé à m'évader dans la contemplation des photos sépia de ces groupes, tout en rêvant de pouvoir enfin connaître leur musique.
On peut dire que j'ai "lu" le hard-rok avant de l'avoir "écouté".

Hard-Force
"magazine"

La bouille à Bon (janv 1990) !
Le seul magazine auquel j'ai vraiment été attaché. Le plus intello des mags de Hard-Rock. On pouvait y lire des articles sur des groupes aussi différents que Metallica, les Doors, Coroner, Blind Melon, Pearl Jam, Sepultura ou Spin Doctors, et même les Stones.
Leur éclectisme leur a été fatal. A moi aussi, car je n'ai plus jamais retrouvé de magazine à ma convenance.

R.A.G.E.
"magazine"

Jugez plutôt : un magazine qui fait sa 1ère couverture (1993) sur Faith No More, sa 2ème sur Pearl Jam, puis Rage Against The Machine, Nirvana, Soudgarden et Suicididal Tendencies. Il racontait exactement ce que vivait le rock : la révolution grunge, néo et fusion qui a été si fatale à beaucoup de groupes ... ringards !! ;-)
Un magazine aussi bien ne pouvait durer que quelques mois. Bien évidemment !!!
Mais il aura marqué les esprits rock des années 90.

Rock&Folk
"Hors Série n°11 : 300 disques incontournables 65-95 "

Mon autre livre de chevet (1995).
Il m'a ouvert à tout le rock : à David Bowie ou à Sonic Youth par exemple.
Tous les disques étaient à gagner en remplissant une grille de mots croisés. Le dernier mot que nous avions trouvé, moi et ma bande, nous a posé de gros problèmes :
en 4 lettres, "où repose Kurt (us)". Si vous trouvez, dites le moi.
Nous, on a juste gagné, au tirage au sort, un sac à dos rock&folk.
L'important ... c'est ...

Michka Assayas
"Le dictionnaire du rock"

Le plus beau cadeau qu'on m'ait jamais fait (2000).
37700 groupes, 18300 albums.
Je ne savais même pas qu'un tel livre existait ! D'où ma grande surprise, d'autant plus que c'était vraiment ce dont j'avais besoin au moment où j'en avais besoin. Un vrai cadeau qui fait plaisir.
Depuis, il est en bonne place dans le salon.

FNAC
"Le guide Pop-Rock"

Un petit guide bien foutu car facile d'accès (2000).
Et même si les articles sont courts, ce guide a au moins le bon goût de citer dEUS ou Kyuss qui ont été "oubliés" par les deux livres précédents.

Nick De Ville
"Albums" 2004

Il fallait voir comme j'ai lu ce livre : les livre devant moi, et des disques étalés partout autour de moi, à droite, à gauche, par terre, sur la table. Dès qu'ne pochette correspondait à un album de ma discothèque, je le glissais dans le lecteur CD.

Quel voyage intérieur ! Quel hiver !!!

Albums de Nick de Ville est indispensable pour ceux qui s'intéressent à tout ce qui se rapporte à la musique. Il décortique l'évolution de la conception de pochettes de disques de 1878 jusqu'aux années 1990 à travers sept grandes périodes, chacune agrémentée de courts chapitres de synthèse et de biographies ou historiques de graphistes et studios qui ont marqué leur époque.

Au total ce sont plus de 70 graphistes ou studios qui sont mis en perspective

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Nick De Ville
"Albums" 2004

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Nick de Ville rappelle ainsi que le concept d'album est à l'origine une idée d'Alex Steinweiss, directeur artistique chez Columbia, qui en 1940 suggéra de produire quatre 78 tours de grands succès de Rodgers and Hart réunis à l'aide d'une couverture illustrée, une idée qui eut un tel succès qu'elle fut très vite reprise par Decca et RCA. Avant cela le graphisme lié à la musique se matérialisait par des affiches, des publicités et des couvertures de recueils de partitions.

À partir des années 1950 la pochette de disque est l'objet de beaucoup plus d'attention, lorsque le jazz connaît de nouvelles évolutions et que de nouveaux labels veulent se démarquer visuellement. Ainsi selon Nick de Ville "les pochettes d'albums illustrent les valeurs esthétiques et les styles de vie, subcultures, tribus urbaines et autres communautés autodéterminées". Défilent ainsi les graphistes de Blue Note, Verve (la fameuse pochette de Bird & Diz signée David Stone Martin), Atlantic (pour qui Marvin Israel conçoit les pochettes de Giant Steps de John Coltrane et Blues & Roots de Charles Mingus). Des photographes et illustrateurs (Robert Freeman, Ian MacMillan, Klaus Voorman...) créent des images cultissimes pour les Beatles. Le psychédélisme éclate dans les années 1960, notamment à travers les travaux des graphistes des salles de concerts Avalon Ballroom et Fillmore.

Nick de Ville réussit à restituer et à relater dans le détail le foisonnement des décennies suivantes à travers trois grands chapitres: Du rock progressif au punk ; De la new wave à l'acid house ; De la techno à Napster... et au-delà. Ainsi les travaux de Roger Dean, Hipgnosis, Cal Schenkel (ses pochettes pour Frank Zappa), Annie Leibovitz, Assorted Images, Anton Corbjin, Designers Republic, Microdot et bien d'autres sont analysés et bien sûr exposés.

Les pages de ce bel ouvrage (28,5 sur 28,5 cm) sont occupées aux deux tiers par ces icônes, créées sur le vif ou bien résultant d'une démarche artistique et de marketing. Albums rend ainsi justice aux créateurs de l'un des arts les plus populaires du XXe siècle.