Les disques de ma vie d'alors
Rédigé en 2005
Maintenant que je n'ai plus de voiture, que j'ai des voisins que j'aime bien (finalement) et que j'ai des acouphènes que je voudrais éviter d'entretenir.

The Beatles
"album blanc"

Toute la pop-rock est dans ce double album. Un disque Universel.
S'il fallait en amener qu'un seul sur une ile déserte*, même devant un album des Rolling Stones.
(et pourtant, ces derniers sont bien plus importants pour moi)

* oui, je sais, il y a des lecteurs mp3, maintenant ? Mais non, pas pour moi.

Nine Inch Nails
"The downward spiral"

D'un coup, mon univers musical s'étend en une infinité de dimensions.
Il y aurait donc d'autres sonorités, d'autres ambiances, d'autres écritures et d'autres types d'arangements ?
Un jour, le Rock devra reconnaître sa dette envers Trent Reznor.

David Bowie
"Outside"

Bien sûr, il y a les années 70 avec Ziggy, les années Berlinoises et tout le reste.
Mais ce disque relativement récent (1995) est peut-être le plus aventureux, le plus riche
et finalement le plus intarisable des albums de David Bowie.

c'est en tout cas, celui que je mets le plus volontier

Massive Attack
"Mezzanine"

A mi-chemin entre la soul organique de "Protection" et la musique électronique de "100th window",
"Mezzanine" se trouve dans un monde irréel qui me convient parfaitement.
Radiohead
"Kid A"

Après "OK Computer", je me serais bien contenté d'un "OK Computer II".
Mais non, Radiohead a préféré explorer de nouvelles contrés soniques.
Idéal pour fuire la réalité dans un monde ressemblant étrangement à la pochette du disque.
Pink Floyd
"Wish you were here"

Peut-être plus humain que le monumental "Dark Side Of The Moon".
Avec "Wish You Were Here", Pink Floyd s'adresse à moi, et rien qu'à moi.

Thin Lizzy
"Live and dangerous"

Comme le bon vin, on y (re)vient sur le tard. Je le redécouvre avec toujours plus de plaisir.
Blues, Hard, Chaleureux, Rond, le Son des années 70.
Un millésime qui se bonnifie avec le temps !

Alain Bashung
"Fantaisie militaire"

Ce chef d'oeuvre dégage une force émotionnelle hors du commun.
A chaque fois il m'aide à libérer toutes les larmes bloquées au fond de ma gorge.
Ce n'est pas une image, je pleure réellement.

dEUS
"The ideal crash"

J'ai découvert dEUS un peu par hasard. Une semaine après j'achetais (je tenais à "acheter") toute la discographie.
Puis un concert surprenant en 1999 : "Chouette, le rock n'est pas mort !!".
Un univers chamarré, teinté à la fois de mélancolie, d'énergie, de gaïté et de paix.
Un des rares groupes dont j'attends toujours avec impatience les nouveaux albums.

Kate Bush
"Hounds of love"

Où il est question d'Amours, de Tendresses, de Délicatesses et de Douceurs.
"Prends-moi dans tes bras, Kate !"

à noter que c'est un des rares disques des années 80 qui ne date pas. Intemporel.

Black Sabbath
"Master of reality"

Va savoir pourquoi je suis passé à coté si longtemps. Aucune explication.
Un jour, j'ai simultanément acheté - en promo - les 8 albums du vrai Sabbath featuring Ozzy.
Le verdict : au moins aussi important que Led Zeppelin et Deep Purple. Du moins, aussi essentiel, influent et impérissable.
Ces trois là sont définitivement inventés le hard-rock à eux seuls !
Tool
"Lateralus"

Gageons que David Lynch utilisera un titre de Tool pour un de ses prochains films,
tant leurs univers respectifs sont similaires : surréalistes, pesant et kaléidoscopiques à souhait.
Je n'ai jamais fumé de joint, et pour cause, la musique sait parfois nous faire planer bien haut.
Kyuss
"... and the circus leaves town"

En 1995, je ne me doutais pas que le meilleur groupe de heavy-rock du monde (si si si) s'appelait Kyuss et sortait son meilleur disque.
C'est en 2000 que je découvrais cette musique évoquant le soleil écrasant et les déserts arides de l'Amérique du nord.
En voiture, sous la canicule, les fenêtres ouvertes, c'était le bonheur !
Eté 2001, ce disque m'a probablement dissuadé de rater les virages, alors que j'en mourrais (hi hi hi) d'envie
(juste une dérisoire histoire de fille qui m'avait initié à Metallica, et qui avait l'air de le regretter).
Sonic Youth
"Daydream nation"

1990 : je déteste Sonic Youth.
1994, je suis interpellé, mais je n'y comprends toujours rien.
1997, je me mets à aimer Sonic Youth.
2001, j'adore. Je suis un inconditionnel.
2006 ; "c'est un des groupes le plus important de l'histoire du rock. Un des seuls contemporains"

The Smiths
"The Queen is dead"

Honte à moi !
Parce que mes amis méprisaient mes goûts pour le hard-rock, j'ai dédaigné m'intéresser aux Smiths qu'ils aimaient.
C'est ballot !
Enfin, mieux vaut tard que jamais, 20 ans après, j'ai une nouvelle idée du "bonheur".

Bon, il faut bien s'arrêter un jour. Puisqu'on avait dit 10, ce sera 10.